Anne Lauvergeon, Présidente du directoire Areva

Anne Lauvergeon, née à Dijon (Côte d’Or, France) le 2 août 1959, femme d'affaires française, présidente du directoire d’Areva.
En 2006, elle est classée par le magazine Forbes comme la 8e femme la plus puissante au monde, la 2de en Europe et la 1re en France.

Biographie

Elle entre en 1978 à l’École Normale Supérieure (Normale Sup.). Elle obtient l’agrégation de chimie avant d’opter pour le corps des Mines.

En 1983, elle commence sa carrière dans la sidérurgie chez Usinor. En 1984, elle entre au Commissariat à l'Energie Atomique (CEA), où elle étudie les problèmes de sûreté chimique en Europe, puis prend en charge l'Inspection générale des carrières (IGC) de 1985 à 1988.

En 1990, elle est nommée chargée de mission pour l’économie internationale et le commerce extérieur à la Présidence de la République, alors occupée par François Mitterrand. L’année suivante, elle en devient secrétaire général adjointe. Elle est ensuite nommée « sherpa », c’est-à-dire représentante personnelle du président, chargée de préparer les sommets internationaux comme le G7.

En 1995, elle rejoint le secteur bancaire, et devient associée-gérante de la banque franco-américaine Lazard Frères.

En mars 1997, elle est nommée directrice générale adjointe d’Alcatel, avant d’entrer au comité exécutif du groupe.

En juin 1999, elle est nommée président-directeur général (PDG) du groupe Cogema, en succession de Jean Syrota, démissionnaire suite aux pressions des Verts. En juillet 2001, la Cogema rejoint Framatome et d’autres sociétés pour créer Areva. Elle prend la tête du nouveau groupe, entrant ainsi dans le cercle très restreint des femmes dirigeant des groupes d’envergure internationale. Le Fortune 500 2006, édité par le magazine américain Fortune, la classe n° 2 des femme d'affaires les plus puissantes au monde (États-Unis exceptés) derrière Pat Russo, future présidente d'Alcatel-Lucent. En 2006, elle reste la femme dirigeant le plus d’employés au monde.

En 2001, Roger-Gérard Schwartzenberg la choisit pour présider le concours national d'aide à la création d'entreprises de technologies innovantes.

En 2002, elle fait l’objet d’une controverse : en septembre, le quotidien économique Les Échos dévoile un rapport de la cour des comptes, critiquant sa rémunération (305 000 euros de salaire fixe et 122 000 euros de part variable), jugée bien supérieure à celle des dirigeants d’autres entreprises publiques, ainsi que son golden parachute (indemnité pour rupture anticipée de contrat) de deux ans de salaire. Malgré les rumeurs de démission, Anne Lauvergeon a conservé son poste.

Catégorie :
Strategie
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Date de publication :
10 octobre 2006