Le « siphonnage technologique » est une des dernières méthodes pratiquées dans le domaine du transfert de technologie. Elle consiste :
* à déterrer les projets somnolants dans les laboratoires de recherche, les universités, qui n'ont pas trouvé de débouchés industriels, pour les promouvoir à fin de créations d'entreprises.
* à récupérer, de la part du fournisseur de la technologie, du savoir-faire depuis un acquéreur de cette technologie, pour le réutiliser pour lui même ou pour le réinstaller plus commodément ailleurs.
Si l'expression a une connotation de siphonnage de réservoirs d'automobiles, elle est parfois employée sciemment pour attirer l'attention, médiatiser la création de structures de valorisation de la recherche, dont l'honnête fonctionnement ne consiste pas à « pomper » les idées de laboratoires universitaires avant qu'elles ne soient brevetées, mais à promouvoir leur application industrielle.
Une des méthodes employées par l'industrie pour s'approprier le savoir-faire de la concurrence est de débaucher des cadres et des spécialistes d'une technologie. C'est une des activités des chasseurs de têtes, des cabinets de recrutement.
L'espionnage industriel, est un des moyens de transfert de technologie. On peut dans ce cas parler de transfert pur et dur, puisqu'il s'agit de transfert de documents ou de transfert d'informations stratégiques, par exemple sur la date de commercialisation d'un produit, sur un dépôt de brevet en cours, comparable à l'espionnage militaire. Il est à remarquer que l'espionnage industriel ne participe à un transfert de technologie (involontaire) que si les récupérateurs (bénéficiaires) des informations savent les exploiter. Il n'y a pas véritablement de phase de formation, sauf si la transmission d'informations comprend des éléments didactiques.
Surtout connue pour le reverse-engineering de l'industrie du logiciel, la rétro-ingénierie s'applique à tous les domaines techniques. Elle est pratiquée dans l'enseignement technique, à des fins pédagogiques, sous la dénomination d'analyse technologique.
La contrefaçon, si elle consiste à la base en une copie, généralement faite sans le respect des normes de qualité du produit contrefait, n'en déclenche pas moins un processus de perfectionnement des méthodes de fabrication, et de choix des matériaux. Elle débouche parfois sur une acquisition du savoir faire, par la méthode des tâtonnements.
Transfert partiel de technologie
La licence de production accordée à l'acquéreur exclut certaines technologies. Ces dispositions peuvent être prises pour diverses raisons dont la principale est généralement la protection du secret d'un savoir-faire. Le coût du transfert de certaines technologies peut aussi être un argument.
Exemple : * Le sous-marin Classe Scorpene fait l'objet, entre ses concepteurs et l'Inde, d'un transfert partiel de technologie. En effet, si les chantiers indiens Mazagon Dock Limited construisent les sous-marins, les équipements les plus critiques, comme le système de combat et les senseurs, entre autres, sont fabriqués en Europe.