Le capital-investissement, une forme de Capital non coté ou Private equity, peut être défini comme l'entrée au capital de sociétés non cotées déjà existantes. Il est parfois assimilé à tort avec le capital-risque, qui limite ses interventions aux sociétés en création ou récemment créees.
Ces opérations se font par :
- Achat de titres existants auprès d'anciens actionnaires,
- Apport de fonds nouveaux à la société, sous forme de souscription de titres nouvellement émis par elle.
Elles sont réalisées par :
- Des sociétés ou fonds d'investissement spécialisés constitués ad hoc, privés ou publics, d'origine industrielle ou financière (capital-investissement institutionnel avec notamment les fonds de pension, les assureurs et les banques),
- Des individus fortunés et expérimentés (business angels ou investisseurs providentiels)
Les investisseurs en capital ont pour objectif la réalisation, par la cession ou la vente de leur part à plus ou moins long terme (3 à 10 ans selon les secteurs économiques) de plus-values. Cette « sortie » peut se faire soit de gré à gré, soit par introduction en bourse.
On parle de titres financiers (notamment actions) de firmes non cotées sur un marché, d'où le terme "private equity", par opposition à public equity, qui désigne des titres qui ont fait l'objet de procédures de cotation sur un marché. Les obligations et garanties des private equity sont donc moindres, et la liquidité du fait de la plus grande difficulté à les céder est beaucoup moins importante. Pour cette raison, le capital-investissement vise des performances supérieures sur longue durée à celles des marchés financiers.
Le capital-investissement se décompose en plusieurs segments aux caractéristiques suivantes :
Capital-risque : les investisseurs en capital-risque apportent du capital, ainsi que leurs réseaux et expériences à la création (on parlera alors de capital d'amorçage) et aux premières phases de développement d'entreprises innovantes ou de technologies considérées comme à fort potentiel de développement et de retour sur investissement. Le terme « risque » utilisé en France n'a pas d'équivalent dans les autres pays où l'on emploie le plus souvent le terme d'opportunité (Venture capital). Les quelques projets qui réussissent doivent plus que compenser les pertes en capital de ceux, plus nombreux, qui échouent.
Capital-développement : prolongement logique du capital-risque, le capital-développement concerne plus particulièrement les entreprises établies, avec un historique de comptes, une taille significative et positionnées sur des marchés existants. Le financement est utilisé pour la croissance interne ou externe de l'entreprise.
Capital-transmission : aussi connues sous le terme générique anglais de Buy-out, ces opérations consistent à acquérir une part du capital d'une société de manière à en transmettre
Capital-retournement : les investisseurs en capital-retournement acquièrent généralement une part majoritaire du capital d'une société en difficulté financière, avec l'objectif de la redresser.