La notion de commerce équitable (en anglais fair trade) trouve ses origines dans les années 1950. La filière équitable garantit au producteur un tarif de vente minimal, au prix d'un surcoût volontairement accepté par le consommateur. Son slogan est : « Fair trade, not aid » (« un commerce juste, pas de l'assistanat »).
Le commerce équitable, différent du concept commerce éthique, concerne essentiellement les rapports commerciaux Nord-Sud ou s'applique généralement à des opérations commerciales renforçant la position économique des petits producteurs et propriétaires afin d'assurer qu'ils ne soient pas marginalisés dans l'économie mondiale. À l'heure actuelle, ce sont les produits agricoles et alimentaires transformés (chocolat, café, thé...) qui représentent la grande majorité des ventes. Toutefois, le commerce équitable concernait à l'origine l'artisanat et les produits textiles uniquement ;
FINE, un regroupement des principales fédérations internationales et européennes de commerce équitable (Fairtrade Labelling Organisations, International Federation for Alternative Trade, Network of European WorldShops, European Fair Trade Association), définit le commerce équitable comme suit:
« Le commerce équitable est un partenariat commercial, fondé sur le dialogue, la transparence et le respect, qui vise plus d’équité dans le commerce international. Le commerce équitable contribue au développement durable en proposant de meilleures conditions commerciales aux producteurs marginalisés, essentiellement dans les pays du Sud, et en sécurisant leurs droits. »
Le commerce équitable justifie son existence en citant l'article 23 de
Par extension, le commerce éthique est le commerce dont toute la chaîne de production est respectueuse dans son travail et ses méthodes de production - respectueuse des employés et de l'environnement, tant socio-économique que naturel. (voir aussi la notion de responsabilité sociale des entreprises). La notion est donc aussi applicable aux productions des pays industrialisés, où le commerce devient responsable, lorsqu'il est fait par des artisans respectueux de leur environnement, et de la qualité de leurs produits.
Une analyse succincte montre que le consommateur, à mesure que son pouvoir d'achat augmente, cesse de faire jouer une concurrence exclusivement basée sur le prix (voir pyramide de Maslow). Il s'ensuit que la concurrence se déplace sur d'autres terrains (celui de l'image du système de production) et devient plus coûteuse (un candidat à l'entrée sur le marché devra obtenir le label, etc.), ce qui conduit à faire bénéficier les premiers entrants d'une rente de situation. Ce défaut potentiel reste négligeable tant que le commerce éthique reste adossé à un marché normal, capable de fournir les références de prix et de pratiques. Un souci plus contraignant est la vérification — impliquant des coûts, un effort et un contrôle anti-corruption permanent — qu'un commerce reste éthique au fil du temps.