Une courbe d'indifférence est l'ensemble des combinaisons de deux biens qui procurent au consommateur un niveau de satisfaction identique.
En microéconomie, une courbe d'indifférence est un graphique montrant la combinaison de deux biens pour lesquels un agent économique (tel qu'un consommateur ou une entreprise) est indifférent, c'est-à-dire qu'il n'a pas de préférence pour une combinaison plutôt qu'une autre. Les courbes d'indifférence servent à analyser le choix des agents économiques.
Par exemple, si un consommateur est satisfait de la même façon par 1 pomme et 4 bananes, 2 pommes et 2 bananes, ou 5 pommes et 1 banane, alors ces combinaisons seront reliées par la même courbe d'indifférence.
Pour un couple de biens donné, une infinité de courbes d'indifférence peut être dessiné. Il est souvent fait l'hypothèse que le consommateur préfère les combinaisons de biens représentant un plus haut niveau de consommation. Le consommateur rationnel va choisir le panier de bien pour lequel il aura la courbe d'indifférence la plus élevée, étant donnée les choix qui s'offrent à lui.
Le concept de courbe d'indifférence a été développé par Vilfredo Pareto et d'autres dans la première partie du 20e siècle. Le recours à ce concept a permis à l'analyse économique d'utiliser le concept de préférences dans la détermination des choix plutôt que celui d'utilité cardinale. Les Néoclassiques ont déterminé une économie à deux biens (X;Y), avec une base: la rationnalité.
En effet, le consommateur est rationnel, il préfère " plus à moins". On parlera alors de Postula de non saturation.
Les courbes d'indifférence ont traditionnellement les propriétés suivantes :
- Les courbes d'indifférence ne se coupent pas. C'est la conséquence de l'hypothèse de transitivité des préférences.
- Les courbes sont convexes, orientées vers l'origine. Cela découle de l'hypothèse de la loi de l'utilité marginale décroissante. L'utilité de la dernière unité de consommation est inférieure à la précédente.
- Les prix et les revenus sont des contraintes pour arriver à l'objectif premier: la maximisation de M.
Les trois premières hypothèses sont obligatoires, les autres sont facultatives.
- Complétude: les consommateurs connaissent leurs préférences individuelles: ils peuvent choisir entre consommer le couple X et Y. Ils savent si X est préféré à Y, Y est préféré à X, ou s'ils sont indifférents entre consommer X ou Y.
- Transitivité: si un consommateur préfère le couple X au couple Y, et préfère le couple Y au couple Z, alors il préfèrera le couple X au couple Z.
- Continuité: cela signifie que vous pouvez choisir de consommer n'importe quelle quantité d'un bien. Par exemple, je peux boire 11 mL de soda, ou 12mL, ou 132mL. Je ne suis pas contraint de boire
- Non satiété: c'est l'idée qu'il n'y a jamais de saturation de la consommation d'un bien.
- Convexité: la valeur marginale qu'un individu retire de la consommation de chaque bien diminue. Dans un monde à deux biens, si un consommateur a relativement plus d'un bien il sera plus heureux avec un peu moins de ce bien et avec un peu plus de l'autre bien.
Si les biens sont parfaitement substituables alors les courbes d'indifférences seront des droites parallèles. La pente d'une courbe d'indifférence, appelée par les économistes le taux marginal de substitution, montre le taux pour lequel le consommateur voudra bien donner un peu d'un bien en échange de l'autre bien. Ici, le taux marginal de substitution est constant.
Si les biens sont parfaitement complémentaires alors les courbes d'indifférence seront en forme de L. Par exemple, si une recette de gâteau nécessite 3 cuillères de farine et 1 de sucre. Peu importe quelle quantité supplémentaire de farine vous utilisez, vous ne pourrez pas faire de gâteau supplémentaire sans sucre. Un autre exemple de complémentarité parfaite entre produits est la paire de chaussures. Le consommateur n'est pas plus satisfait d'avoir plusieurs chaussures du pied droit que s'il n'a qu'une chaussure du pied droit. Les chaussures du pied droit supplémentaires ont une utilité marginale nulle sans la chaussure du pied gauche. Le taux marginal de substitution est soit zéro soit l'infini.