* jours ouvrables : ce sont les jours où l’on peut travailler dans l'entreprise, généralement du lundi au samedi.
* jours ouvrés : ce sont les jours réels d'ouverture de l'entreprise, généralement du lundi au vendredi.
La durée légale du congé annuel en France est de cinq semaines. La pratique veut que chaque salarié bénéficie de 5 lundi, mardi, mercredi, etc. Il est conseillé aux employeurs de veiller à ce que chaque salarié ne se voit pas décompter plus de 5 fois le jour ouvrable non travaillé (généralement le samedi).
Dans le système de calcul dit "des jours ouvrables", les jours de congés s'acquièrent à raison de 2,5 jours ouvrables par mois de travail effectif dans la limite de 30 jours. La notion de mois de travail effectif correspond à 4 semaines de travail effectives. (Un salarié ayant travaillé 48 semaines sur les 52 d'une année bénéficiera donc de ses 5 semaines de congés payés) Le nombre de jours de congés calculé doit toujours être arrondi à l'unité supérieure.
Dans le système du décompte "des jours ouvrés", chaque salarié acquiert 2,08 jours de congés par mois de travail effectif dans la limite de 25 jours. La seule obligation pour ce type de décompte est qu'il ne soit pas plus défavorable aux salariés que le système des "jours ouvrables".
L'entreprise fonctionne selon une de ces deux méthodes et l'applique à tous les salariés.
La date de départ de congé d'un salarié débute au premier jour où il aurait dû et n'a pas travaillé et se finit à la veille du jour de reprise.
Le salarié s’absente une semaine :
* en jours ouvrables : 6 jours de congés payés lui sont décomptés
* en jours ouvrés : 5 jours de congés payés lui sont décomptés
Exemple : Le salarié travaille 4 jours par semaine et s’absente une semaine :
* en jours ouvrables : 6 jours de congés payés lui sont décomptés
* en jours ouvrés : 5 jours de congés payés lui sont décomptés
Le salarié n'ayant pas épuisé son solde de jours de congés payés en perd le bénéfice au-delà de l'année de référence suivant celle justifiant les droits acquis : tout congé non pris à l'issue de cette année est perdu. Des exceptions existent et concernent :
* le salarié n'ayant eu la possibilité d'épuiser son droit à congé en raison de son employeur ou pour congé de maternité (voir jurisprudence européenne)
* le personnel originaire de départements ou de territoires d'outre-mer ou de pays étrangers, pour lequel des regroupements de période de congés sont possibles pour compenser l'éloignement.
Enfin l'employeur à toujours la possibilité d'accorder le report du solde des jours non pris. A noter à cet égard que le bulletin de paye faisant figurer le report est considéré comme une autorisation tacite de l'employeur (jurisprudence de cour de cassation du 30/03/1999, 97-41257).