La Belgique, un pays à l'économie développée, appartient à l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), un groupe de pays industrialisés aux régimes démocratiques. Actuellement, avec une superficie de 30 528 km² (148e superficie au monde), et une population d'un peu plus de 10 millions d'habitants, le PIB de la Belgique se situe parmi les 30 premiers du monde. En 2004, le PIB par habitant se montait à 30 600 $US. En 2005, elle se situait à la neuvième position de l'Indicateur de développement humain. Elle fut la deuxième puissance économique mondiale derrière le Royaume-Uni au milieu du XIXe siècle.
Fin 2005, La Belgique a compté 7.906 entreprises qui se sont déclarées en faillite pour la période 2005, c'est un chiffre qui représente à l'échelle nationale plus d'une entreprise sur cent. Selon une étude réalisée par le bureau d'études Graydon, il s'agit pratiquement d'un nouveau record.
Une position centrale
Densément peuplée (environ 300 habitants/km²), la Belgique se trouve au cœur de l'une des régions les plus industrialisées du monde. Elle fut la première nation d'Europe continentale à entrer dans la Révolution industrielle au début du XIXe siècle et s´empara dès 1889, d'un formidable réservoir à matière première, une colonie, le Congo. L´industrie belge acquit ainsi de 1889 à 1960 d´énormes quantité de matière première quasi gratuitement. Elle développa rapidement d'importantes infrastructures ferroviaires, routières et portuaires pour assurer son commerce avec les pays voisins. Elle fut l'un des pays fondateurs de la Communauté économique européenne et fit partie du premier cercle de l'Union économique et monétaire en janvier 1999.
Echanges extérieurs
Avec des exportations se montant à environ deux tiers du Produit intérieur brut, la Belgique dépend de façon importante du commerce extérieur. La Belgique exporte proportionnellement le double de l'Allemagne et le pentuple du Japon. L'importance de cette position commerciale s'explique par la position géographique centrale en Europe, et une main d'œuvre globalement qualifiée, multilingue et productive.
Le secteur industriel belge peut être comparé à une machine complexe : il importe des matières premières et des produits semi-finis, qui sont ensuite réexportés une fois traités. Sauf pour son charbon, qui n'est plus désormais exploitable, la Belgique ne dispose pas de ressources minérales naturelles. Nombre de secteurs traditionnels sont cependant présents dans son économie, ce dû à ses infrastructures de transport et sa position géographie : sidérurgie, textiles (secteurs en décroissance), raffinage pétrolier, chimie, agro-alimentaire, produits pharmaceutiques, construction automobile, électronique, et construction mécanique. La part des services atteint cependant 71,8% du PIB, pour 26,3 % pour le secteur secondaire et 1,9% pour l'agriculture.
Différences régionales
L'économie de la Belgique ne peut se comprendre comme un tout, et certains de ses traits caractéristiques sont en réalité le fait d'une seule ville ou région, et une situation moyenne en certains domaines la résultante de différences majeures entre ces régions. Concrètement, les économies flamande et wallonne se distinguent sur de nombreux points (cf. les statistiques d'Eurostat et l'OCDE), et les deux villes principales du pays, Bruxelles et Anvers, ont toutes deux des caractéristiques propres (mais aussi, prises ensemble, sont au cœur de 95 % des transactions commerciales).
Budget et Fiscalité
La Belgique s'attaqua à la dette publique, qui a depuis été considérablement réduite, se montant à 93,6% du PIB en 2005. Bien que l'effort supporté par l'économie belge pour cet assainissement soit important, les processus mis en place structurellement concourent à assurer sa viabilité à long terme.
Le taux de pression fiscale en Belgique se situait en 2004 (45,2%) parmi les plus élevés d'Europe. En 2003 la Belgique a toutefois été considérée par Attac-Belgique comme un paradis fiscal : loi d'amnistie fiscale visant à rapatrier les capitaux qui s'étaient évadés, absence d'impôt sur la fortune, existence du secret bancaire, absence d’impôt sur les plus values boursières et sur les actions des sociétés, autorisation des titres au porteur, faible fiscalité sur les bénéfices.
Chômage
Le taux de non-emploi, qui est descendu de 14,3% en 1984 vers 8,5% en 1999, deviens un moindre mal même si il existe une très grande différence entres les régions. En effet, le taux de chômage en Flandre est égal à la moitié du taux en Wallonie ou à Bruxelles. Pendant de nombreuses années, les entreprises en perte de vitesse (sidérurgie et acier) dominaient en Wallonie alors que la Flandre attirait de nombreuses entreprises chimiques ou de haute technologie. De nos jours, la Wallonie travaille pour changer et possède de nombreuses industries à la pointe, notamment dans les biotechnologies, l'informatique, l'aéronautique ou le spatial ou encore dans la logistique (aéroport de Liège et de Charleroi pour ne citer qu'eux).