En tant qu'un des quatre dragons asiatiques, la Corée du Sud a réalisé un record incroyable de croissance et d'intégration dans l'économie mondiale moderne. En 1960, le PIB par habitant était comparable aux pays les plus pauvres de l'Afrique et de l'Asie avec 260 $ par hab.. Aujourd'hui, son PIB par habitant est approximativement 20 fois celui de Corée du Nord et égal aux petites économies de l'Union européenne; En 2004, il était de 19 000 $ par hab. soit au 49e rang mondial (Corée du Nord : 1 745 $ par hab., Chine : 5 560 $ par hab.).
Son PNB la place au 11eme rang mondial juste devant l'Australie et le Brésil.
Les raisons du succès
Ce succès, à la fin des années 1980, a été réalisé par un système de liens étroits entre gouvernement et business, y compris le crédit dirigé, les restrictions sur les importations, le financement de certaines industries, et un gros effort de travail. Le gouvernement a favorisé l'importation des matières premières et de la technologie aux dépens des biens de consommation et a encouragé l'épargne et l'investissement au détriment de la consommation. La crise financière asiatique de 1997 a exposé des faiblesses de longue date dans le modèle de développement de la Corée du Sud, y compris des rapports élevés dettes/capitaux propres, l'emprunt étranger massif, et un secteur financier indiscipliné.
La croissance a plongé de 6,6% en 1998, puis a fortement récupéré à 10,8% en 1999 et 9,2% en 2000. Elle est tombée de nouveau à 3,3% en 2001 en raison du ralentissement global de l'économie, des exportations en chute, et de la perception que les réformes tellement nécessaires ont stagné. Menée par l'industrie et la construction, la croissance en 2002 a atteint un impressionnant 5,8%, malgré la croissance globale anémique.
Commerce extérieur et investissements en dehors de Corée du Sud
Ayant fait le choix d'un modèle d'économie extravertie, la Corée du Sud a diversifié ses partenariats commerciaux. Elle a ainsi annoncé qu'elle était devenue, en 2005, le deuxième fournisseur de la Chine : ses exportations à destination de la Chine ont atteint 76,8 milliards d'euros (en hausse de 23,5 %), dépassant pour la première fois celles de Taiwan (74,6 milliards d'euros) et de l'Union européenne (73,6 milliards d'euros), derrière le Japon (100,5 milliards d'euros). En 2004, la Chine était devenue la première destination des exportations sud-coréennes, devançant les États-Unis.
Vis-à-vis de la Corée du Nord, l'intensification des échanges économiques et commerciaux constitue l'un des principaux axes de la politique conduite par Séoul en vue de la réunification de la Corée. En débat d'année 2006, 15 entreprises sud-coréennes, employant 7.000 Nord-coréens, s'étaient implantées à Kaesong, en Corée du Nord. Le refus des Américains de considérer ces produits comme sud-coréens constitue une pomme de discorde dans la négociation d'un accord de libre-échange entre les deux pays.