L'économie de la Tunisie est inscrite dans un processus de réformes économiques et de libéralisation après des dizaines d'années de dirigisme et de participations de l'État à l'économie. Un agenda fiscal et économique prudent a pour conséquence une croissance économique soutenue depuis une dizaine d'années. La croissance de la Tunisie est historiquement fortement liée au pétrole, aux phosphates, à l'agriculture (olives, huile d'olive, oranges et dattes) et au tourisme (près de 5 millions de visiteurs en 2004). L'industrie textile et l'industrie mécanique (pièces automobiles) jouent par ailleurs un rôle important dans le secteur des exportations. La Tunisie est l'un des seuls pays de la région à être entré dans la catégorie des pays à revenus moyens.
Secteurs
Primaire
L'agriculture joue un rôle important dans l'économie du pays dans la mesure où elle assure environ 11,8% du PNB, emploie 16,3% de la main-d'œuvre[4] et compte pour 9% des exportations en 2005.
Secondaire
La Tunisie est le premier exportateur industriel d'Afrique en valeur absolue : elle est ainsi passée devant l'Afrique du Sud en 1999. Les secteurs du textile (41%), du cuir et de la chaussure, de l'agroalimentaire, de la mécanique, de l'électronique et de la chimie dominent. Élément phare avec un cinquième du PIB et 15% des emplois, l'industrie fait aujourd'hui face à la concurrence étrangère : l'élargissement de l'UE à l'Europe de l'Est, la fin des accords multifibres qui contingentaient les importations de textile en provenance de Chine et d'Inde et la mise en place d'une zone de libre-échange avec l'UE en 2008 abolissent la plupart des avantages dont bénéficient jusque-là les entreprises. Toutefois, d'autres secteurs prennent progressivement le relais : les exportations de produits mécaniques et électriques se sont multipliées par 5 durant les 10 dernières années : les grands équipementiers européens comme Valeo investissent ou sous-traitent en Tunisie, profitant ainsi d'une main-d'œuvre qualifiée et bon marché.
Tertiaire
La position géographique de la Tunisie, ses atouts naturels et ses civilisations successives constituent les fondements de l'essor de l'activité touristique qui mobilise, depuis plus de 40 ans, les efforts conjugués de l'État et des privés.
Les banques sont l'un des principaux acteurs du développement dans le pays.
Le système bancaire est une préoccupation de l'État tunisien qui veut hisser les services bancaires aux normes internationales. Le point n°7 du volet économique pour la période 2004-2009, prévoit « un système bancaire et financier développé orienté vers la convertibilité totale du dinar. »
Ressources naturelles
Les ressources naturelles de la Tunisie sont modestes si on les compare à celles de ses voisines : l'Algérie et la Libye. Cette modestie en ressources naturelles contraint le pays à importer du pétrole, ce qui participe à la montée du coût de l'essence : le litre franchit, le 26 avril 2006, la barre d'un dinar pour se vendre à 1,050 dinar tunisien (un prix équivalent aux prix européens en termes de parité de pouvoir d'achat).
Commerce extérieur de la Tunisie
Le principal partenaire économique de la Tunisie est l'UE, et plus particulièrement la France, l'Italie et l'Allemagne, avec 77,7% du total des importations et 81% du total des exportations en 2005.
La France est le premier exportateur vers la Tunisie avec 25% de parts de marché, devant l'Italie (19%) et l'Allemagne (8,4%). La France réalise 33% des exportations réalisées par la Tunisie. La Tunisie occupe une position remarquable dans le commerce extérieur français en étant son 21e client et son 23e fournisseur.
Plus de 1000 entreprises françaises sont implantées en Tunisie, soit près de la moitié des implantations étrangères. Ces entreprises agissent notamment dans les secteurs textile, électrique et électronique dans une moindre mesure.
Investissements étrangers
Dans ce contexte, la Tunisie accorde une importance particulière aux investissements directs à l'étranger (IDE) en tant que complément à l'effort national de développement et compte tenu de leurs contributions à la réalisation des objectifs nationaux (exportations, emplois, apports de transfert technologique, etc.). Elle considérée comme « site d'investissement » depuis 1994 par les agences internationales de notation.