John Stuart Mill (20 mai 1806 à Londres - 8 mai 1873 à Avignon, France) est un philosophe et économiste britannique. Il fut le penseur libéral le plus influent du XIXe siècle. Il était un défenseur de l'utilitarisme, une théorie éthique préalablement exposée par son parrain Jeremy Bentham, dont Mill proposera sa version personnelle. Il est un des derniers membres de l'école classique.
Système de logique déductive et inductive, 1843.
Traduction française réalisée par Louis Peisse à partir de la 6e édition britannique de 1865. Paris: Librairie philosophique de Ladrange, 1866.
Cet ouvrage n'est pas, malgré son titre, une répétition de la logique d'Aristote, ni un manuel supplémentaire pour une discipline codifiée. En réalité, le système est l'expression d'une philosophie nouvelle, chaînon indispensable qui relie David Hume à Bertrand Russell.
Le système de logique nous offre sans doute un récapitulif de tout ce qu'il faut entendre sous le terme de logique, mais il nous propose aussi une nouvelle théorie des sophismes, des noms propres, de la référence, et surtout de l'induction. C'est chez Mill que l'on trouve l'une des réponses les plus convaincantes au paradoxe de l'induction mis en évidence par Hume, comme l'on y lit la critique, devenue classique, de la déduction comme raisonnement circulaire, et condamné par nature à ne pouvoir remettre en cause, donc pas dépasser, ses axiomes et prémisses.
Enfin, et ce n'est pas la moindre contribution de Mill, le système de logique, met en place une théorie générale des sciences humaines et de leurs méthodes propres, nous rappelant ainsi que Mill est aussi l'auteur des Principes d'économie politique, et le contemporain de Karl Marx.
Principles of Political Economy, London, 1848, 7th ed., 1871 dans lequel il développe ses idées sur les droits sociaux et des libertés des travailleurs ;
John Stuart Mill, interprète synthétique des classiques, offre un exemple inoubliable de l'économie précédé dans le chapitre VI du livre IV de ses « principes d'économie politique». Il définit les bornes du progrès des sociétés industrielles, notamment par la baisse tendancielle du taux des profits. Il ne quitte pas la réalité en observant que l'Occident est en quête de perfectionnement humain.
Au nom de quoi, il constate que les mobiles d'agressivité et de gain ne sont utilisés que, faute de mieux, pour accroître les richesses matérielles ; leur déchaînement grevé d'un lourd passif, dégrade les hommes et leur ravit le loisir et la solitude. Les progrès économiques ne sont pas parvenus à engendrer les grands changements qui feraient, comme il convient, des inventions mécaniques la commune propriété du genre humain.
Aussi, la société en vue du mieux-être de tous ses membres, peut-elle être réorientée et remodelée sans peur, même si elle doit pour cela perdre un peu de ses dynamismes matériels et manifestes. L'épanouissement de tout l'homme en chaque homme est desservi par les ruées d'êtres avilis sur une nature humiliée. Puisse l'humanité choisir l'état stationnaire bien avant que la nécessité l'y contraigne !
Pour Heilbroner in Les Grands Économistes, il est l'auteur du « plus grand « mais » de l'histoire de la pensée économique ». En effet, Mill pose que la science économique s'applique à la production de biens et de services, permet d'utiliser au mieux les ressources, mais elle ne s'applique pas au champ de la répartition : c'est à la société de choisir le mode de répartition des richesses créées, ce qui laisse le champ libre à la politique, au rôle de l'État, à des choix de société, etc.