La publicité de marque est autorisée à la télévision en France depuis le 1er octobre 1968, sur la première chaîne. Elle n'apparaît qu'en 1971 sur la deuxième chaîne puis en 1983 sur la troisième.
Son apparition sur les écrans français est tardive comparée à ses voisins :
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* l'Italie dès 1957
* l'Allemagne dès 1959
La publicité est encadrée et surveillée par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) et doit obéir à des règles sur le contenu et sur la forme. Le non respect de ces règles est sanctionné.
* respect de la dignité de la personne humaine
* être exempte de toute discrimination
* être conçue dans le respect des intérêts du consommateur
* ne contenir aucun élément choquant
Par accord avec le CSA de 1990, les annonceurs, les agences de communication et les régies publicitaires TV ont confié au Bureau de vérification de la publicité (BVP) le soin de délivrer un avis avant diffusion pour tous les spots diffusés (14 975 avis rendus en 2005).
* La publicité comparative est autorisée si elle est loyale et véridique. Elle ne doit pas induire le consommateur en erreur et la comparaison doit être objective. La publicité comparative est strictement encadrée.
* L'emploi du français est obligatoire.
Est interdit :
* La publicité clandestine
* La publicité trompeuse et mensongère
* La publicité ne doit pas porter préjudice aux mineurs
* Les présentateurs de journaux télévisés et de magazines d'actualité ne peuvent pas intervenir (verbalement ou visuellement) dans une publicité.
* La publicité ne doit pas utiliser des techniques subliminales.
Pour des raisons déontologiques et de santé publique :
* les armes à feu
* l'assistance juridique
* les médicaments prescrits uniquement sur ordonnance d'un médecin
* le tabac et les produits autour du tabac (hors médicaments destinés à une désacoutumance de la nicotine)
* les boissons alcoolisée au delà de 1.2°
L'édition littéraire (sur les seules chaînes du câble et du satellite, mais pas sur les chaînes hertziennes analogiques et numériques) et la presse ne sont plus interdites d'antenne depuis le 1er janvier 2004. Il s'agissait auparavant de protéger certains secteurs économiques, notamment les recettes publicitaires de la presse écrite régionale.
La distribution est aussi autorisée depuis le 1er janvier 2004 sur les chaînes thématiques diffusées par câble, satellite et Télévision Numérique Terrestre, et les chaînes locales, sous réserve de ne pas aborder les promotions. Sous cette condition d'expression publicitaire, l'interdiction sera levée en 2007 en métropole pour toutes les chaînes. Elle n'a jamais concerné l'outre-mer.
Le cinéma reste interdit de publicité télévisée à l'exception des chaînes par abonnement à options "cinéma".
Ces interdictions sectorielles ne s'appliquent qu'aux diffuseurs conventionnés par le CSA ; les chaînes émettant d'autres Etats de l'Union européenne appliquent la réglementation de leur pays d'origine qui ignore généralement ces restrictions françaises.
- Les messages publicitaires doivent être clairement séparés des programmes et facilement reconnaissables. Ils doivent être diffusés entre deux panneaux distincts annonçant le début et la fin de la coupure publicitaire.
- Le volume sonore ne doit pas excéder le volume sonore du programme.
- Une chaîne ne peut pas diffuser plus de six minutes de publicité par heure moyenne sur une journée. En outre, la comptabilisation de 12 minutes maximum (8 minutes sur les chaînes publiques) se basant sur les heures glissantes et non sur les tranches horaires serait maintenue d'ici la fin de la décennie; la limite quotidienne de 144 minutes (6 x 24 heures) serait abandonnée.