Parmi les différents buts possibles pour une entreprise, la recherche du bénéfice occupe une place importante. Le bénéfice de l'entreprise (à distinguer du profit) est avant tout la rémunération du capital investi.
Dans le cas des entreprises dites capitalistes, si un investisseur (une personne qui a de l'argent) décide de le placer dans une entreprise plutôt que de le conserver, c'est qu'il souhaite que l'argent placé dans l'entreprise lui rapporte plus.
Si une entreprise ne génère pas un profit suffisant, sa réputation ternit et elle n'attire plus les investisseurs. Sa capacité de développement voire sa survie peuvent être remises en cause. Pour chaque secteur d'activité, il existe un niveau de profit « normal ». Ainsi, par exemple, dans le secteur pharmaceutique des années 2000, le niveau moyen de profit est de 15% du capital investi (c'est beaucoup). Si une entreprise génère moins de profit, les gens qui y ont placé leurs économies (directement ou plus souvent via une banque ou une caisse de retraites) perdent confiance et vendent leurs actions : le prix de l'entreprise (qu'elle soit en bourse ou non) diminue, les investisseurs restant y perdent.
Une entreprise dite capitaliste dont les profits sont trop faibles trop longtemps n'a pas de justification économique : elle doit soit être fermée soit être rachetée. Dans le cas d'entreprise de l'économie sociale, elle perdura si elle apporte une utilité sociale à la société.
De manière simplifiée, la rentabilité d'une activité s'obtient en vendant le plus possible et en dépensant le moins possible.
On distingue des revenus normaux et des revenus exceptionnels :
- Les revenus normaux sont les produits des ventes et des opérations financières courantes (crédits clients et fournisseurs)
- Les revenus exceptionnels ne font par définition pas partie des opérations courantes de l'entreprise. Il peut s'agir de vente d'actifs (bâtiments, machines, etc), de vente de filiales ou de manipulations comptables (réévaluation d'un stock).
La marge, calculée par différence entre le prix de vente et le coût des marchandises vendues représente donc la principale contribution au bénéfice de l'entreprise.
Pour augmenter cette marge, il existe uniquement deux leviers :
- Augmenter le prix des marchandises vendues,
- Diminuer le coût de production des marchandises vendues.
- Négociation avec les fournisseurs pour baisser les prix d'achat,
- Amélioration de la qualité pour produire moins de rebut,
- Amélioration de la productivité des machines (les faire tourner plus vite),
- Amélioration de la productivité des hommes (réduction du personnel, amélioration de la qualification),
- Réduire le stock pour réduire le capital immobilisé,
- Négocier des conditions de réglement plus avantageuses vis à vis des clients
Dans une partie de l'Europe, comme dans d'autres pays développés, il est aujourd'hui plus rentable pour les productions de base automatisable d'utiliser une machine qu'un salarié (le coût du travail peu qualifié est plus élevé que le coût du capital) et c'est pourquoi beaucoup d'entreprises délocalisent certaines productions vers des pays à bas coûts de main d'œuvre... (voir * Intérim, Licenciement). La solution passe par l'innovation, la création d'activités demandant une main d'œuvre créative et hautement technique et le développement de services de proximité. Les services représentent désormais 70% de l'activité économique (PIB) ce qui marque l'évolution des pays développés vers l'économie post-industrielle.
« Une firme multinationale est une entreprise qui produit là où le coût du travail est le moins cher ou les qualifications les meilleures (pôle de compétence|pôles de compétence), vend là où le marché est le plus large et rentable, et déclare ses bénéfices là ou le FISC est le moins gourmand » …