En informatique, un pare-feu est un dispositif logiciel ou matériel qui filtre le flux de données sur un réseau informatique. Il est parfois appelé coupe-feu ou encore firewall.
L'origine du terme pare-feu se trouve au théatre. Le pare-feu ou coupe-feu est un mécanisme qui permet, une fois déclenché, d'éviter au feu de se propager de la salle vers
Le pare-feu est aujourd'hui considéré comme la pierre angulaire de la sécurité d'un réseau informatique. Il permet d'appliquer une politique d'accès aux ressources réseau (serveurs).
Le filtrage se fait selon divers critères. Les plus courants sont :
l'origine ou la destination des paquets (adresse IP, ports TCP ou UDP, interface réseau, etc.)
les options contenues dans les données (fragmentation, validité, etc.)
les données elles-mêmes (taille, correspondance à un motif, etc.)
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Catégories de pare-feuLes pare-feu sont le plus vieil équipement de sécurité et comme tel, ils ont été soumis à de nombreuses évolutions. Suivant la génération du pare-feu ou son rôle précis, on peut les classer en différentes catégories.
Pare-feu sans états (stateless firewall)
C'est le plus vieux dispositif de filtrage réseau, introduit sur les routeurs. Il regarde chaque paquet indépendamment des autres et le compare à une liste de règles préconfigurées. La configuration de ces dispositifs est souvent complexe et l'absence de prise en compte des machines à états des protocoles réseaux ne permet pas d'obtenir une finesse du filtrage très évoluée. Ces pare-feu ont donc tendance à tomber en désuétude mais restent présents sur certains routeurs ou systèmes d'exploitation...
Pare-feu à états (stateful firewall)
Certains protocoles dits « à états » comme TCP introduisent une notion de connexion. Les pare-feu à états vérifient la conformité des paquets à une connexion en cours. C'est à dire qu'ils vérifient que chaque paquet d'une connexion est bien la suite du précédent paquet et la réponse à un paquet dans l'autre sens.
Pare-feu applicatif
Dernière mouture de pare-feu, ils vérifient la complète conformité du paquet à un protocole attendu. Par exemple, ce type de pare-feu permet de vérifier que seul du HTTP passe par le port TCP 80. Ce traitement est très gourmand en temps de calcul dès que le débit devient très important; il est justifié par le fait que de plus en plus de protocoles réseaux utilisent un tunnel TCP pour contourner le filtrage par ports.
Une autre raison de l'inspection applicative est l'ouverture de ports dynamique. Certains protocoles comme le fameux FTP en mode actif échangent entre le client et le serveur des adresses IP ou des ports TCP/UDP. Ces protocoles sont dits "à contenu sale" ou "passant difficilement les pare-feux" car ils échangent au niveau applicatif (FTP) des informations du niveau IP (échange d'adresses) ou du niveau TCP (échange de ports). Ce qui transgresse le principe de la séparation des Couches réseaux. Pour cette raison, les protocoles "à contenu sale" passent difficilement voir pas du tout, les règles de NAT dynamiques, à moins qu'une inspection applicative ne soit faite sur ce protocole.