La gouvernance internationale sur le climat repose sur deux traités internationaux fondamentaux :
Tous les pays membres de la convention climat ont pour objectif de stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique. Ils se sont collectivement engagés à prendre des mesures de précaution pour prévoir, prévenir ou atténuer les causes des changements climatiques et en limiter les effets néfastes. Concrètement, tous les pays ont l'obligation de publier des inventaires de leurs émissions de gaz à effet de serre, d'établir, de mettre en oeuvre et de publier des programmes nationaux contenant des mesures visant à atténuer les changements climatiques.
Le protocole de Kyôto va plus loin car il propose un calendrier de réduction des émissions des 6 gaz à effet de serre qui sont considérés comme la cause principale du réchauffement climatique des cinquante dernières années. Il comporte des engagements absolus de réduction des émissions pour 38 pays industrialisés, avec une réduction globale de 5,2 % des émissions de dioxyde de carbone d'ici 2012 par rapport aux émissions de 1990.
En raison du lien direct avec la politique énergétique, les données scientifiques concernant le réchauffement climatique et émission de gaz à effets de serre (et tout particulièrement le CO2) ont été très controversées. Afin d'assoir les débats sur une base scientifique solide et indépendante, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a été créé en 1988 par l'Organisation météorologique mondiale et le Programme des Nations Unies pour l'Environnement. Le GIEC réunit les plus grands scientifiques mondiaux sur la question du climat. Sa mission générale est de procéder à un examen critique de la littérature scientifique mondiale publiée, afin d’en dégager une synthèse pertinente pour éclairer les décideurs. Le GIEC publie des rapports environ tous les 5 ans. Grâce à lui, les connaissances scientifiques sur le changement climatique ont progressé de façon notable.
Le premier en 1990. Extrait : “The unequivocal detection of the enhanced greenhouse effect from observations is not likely for a decade or more.”
Le second en 1995, celui la même qui a conduit au protocole de Kyoto. Extrait : “The balance of evidence suggests a discernible human influence on global climate.” Ce rapport conduit à la création de
Le dernier en 2001. Extrait : “There is new and stronger evidence that most of the warming observed over the last 50 years is attributable to human activities.”
Le prochain est prévu pour 2007.