Léon Walras (né à Évreux - France, le 16 décembre 1834 ; décédé à Clarens - Suisse le 5 janvier 1910), est un économiste français. Il a été considéré par Joseph Schumpeter comme « le plus grand de tous les économistes ».
Léon Walras a décrit l'équilibre général de concurrence parfaite et cherché à montrer que cet équilibre est optimal. Il veut dire par là que l'équilibre de concurrence parfaite permettrait le plein emploi de tous les facteurs de production : toute la population active serait occupée et tous les capitaux seraient utilisés. Il permettrait de satisfaire toutes les demandes solvables.
Cette idée a été critiquée par Keynes (les économistes d'influence Keynésienne continuant d'ailleurs à s'opposer à cette vision du fonctionnement du marché), ainsi que nombre de libéraux, particulièrement ceux adhérant aux théories de l'école autrichienne. La procédure de "tâtonnement walrasien" vers l'équilibre n'a rien à voir avec ce que l'on entend habituellement par "marché": les échanges bilatéraux y sont interdits, toutes les offres et toutes les demandes convergent vers un "commissaire-priseur" qui affiche les prix: il s'agit donc d'un modèle d'économie très centralisée.
Il est le fils d'Auguste Walras, un économiste français dont la pensée influera beaucoup sur celle de son fils, dans le domaine de la réforme sociale en général et foncière en particulier.
Il étudie au collège de Caen (1844), puis au Lycée de Douai en 1850. Il est diplômé bachelier-ès-lettres en 1851 et bachelier-ès-sciences en 1853. La même année, il n'est pas déclaré admissible à l'École polytechnique. Malgré une préparation en mathématiques et cours d'analyse, il est refusé une seconde fois.
En 1854, il est reçu élève externe à l'École des Mines de Paris, mais il n'a pas d'intérêt pour la formation d'ingénieur et il abandonne cette école. Il reprend des études pour compléter ses connaissances en philosophie, en histoire, en critique de la littérature et de l'art, en économie politique et en sciences sociales.
Antoine-Augustin Cournot, un condisciple de son père Auguste, jouera aussi une influence cruciale en ce qu'il lui inculque le rationalisme à la française et l'usage des mathématiques en économie.
En 1859, il écrit son premier ouvrage économique (réfutation des doctrines de Proudhon).
En 1860, il participe au congrès international de l'impôt réuni à Lausanne. Il répond au concours du canton de Vaud sur la question de l'impôt, en formulant la théorie de l'attribution de la terre et de la rente foncière à l'État. Il reçoit la quatrième récompense.
Il travaille à
En 1869,
Avec William Jevons, Carl Menger, simultanément mais indépendamment d'eux, il crée le concept d'« utilité marginale » au sein de la théorie de la valeur, qui donnera naissance au paradigme du marginalisme.
Au sein de ce qu'il convient d'appeler la « révolution marginaliste » tant les concepts sont novateurs par rapport a la théorie classique, il fonde l'École de Lausanne ou encore appelée walrassienne en son honneur.
On peut distinguer trois écoles issues du marginalisme :
L'École de Lausanne, avec Léon Walras et son successeur, Vilfredo Pareto
L'École de Vienne, avec Carl Menger
L'École de Cambridge, avec William Jevons
Il a travaillé sur l'équilibre concurrentiel général en micro-économie.
Il fut également un promoteur actif et engagé des différentes formes d'associations populaires (coopératives ouvrières de production, coopératives de crédit, coopératives de consommation).
Il se déclara au plan politique comme étant socialiste.
Le flambeau de son héritage est toujours allumé avec des économistes néo-walrasiens comme Kenneth Arrow ou Gérard Debreu.