La communication est le vecteur de la connaissance et de la culture. Envisager la culture sur un plan strictement individuel, comme celle d'un érudit, serait négliger les aspects de civilisation. La communication constitue le mode d'échange pour des communautés de personnes souhaitant partager des cultures communes.
Au niveau historique, depuis quelques décennies, les historiens (école des Annales) ont montré l'importance des représentations sur ce point. On peut remonter aux modes de communication du Moyen Âge (voir Georges Duby). Les historiens contemporains prennent en compte le contexte culturel, afin d'éviter les erreurs d'interprétation (historicisme].
Aujourd'hui comme hier, la communication et ses canaux sont les moyens de diffuser des informations à caractère culturel - au sens large - sur les événements, les découvertes et les traditions, et d'en garder la trace.
Les entreprises elles-mêmes deviennent sensibles à cet aspect des choses lorsqu'elles entretiennent une culture d'entreprise.
La culture d'une communauté de personnes est sans doute l'élément le plus déterminant du contexte.
On a vu au cours de l'Histoire, notamment à
À partir des années 1830 (voir XIXe siècle), on commença à utiliser des moyens de télécommunications utilisant les techniques électriques (télégraphe) puis électromagnétiques (Hertz, Marconi, radiodiffusion). L'utilisation de la radio par le général de Gaulle eut l'impact que l'on connaît. Jacques Chaban-Delmas avait d'ailleurs conscience que la radio agissait comme un émetteur, mais prenait mal en compte les effets de rétroaction, en raison du grand nombre de récepteurs.
On a vu au cours de l'Histoire, l'importance que prit la langue dans la communication. Les traductions en plusieurs langues vernaculaires du livre des merveilles du monde de Jean de Mandeville eurent un impact considérable au XIVe et au XVe siècle sur les explorateurs (notamment Christophe Colomb), peut-être davantage que le devisement du monde qui relatait les voyages de Marco Polo. L'édit de Villers-Cotterêts (François Ier, 1539) permit au souverain de diffuser les actes administratifs et juridiques dans une nouvelle langue officielle de communication.
On a vu aussi l'impact considérable qu'eurent, au XVIIe siècle, certaines œuvres écrites en français, dans des domaines qui restaient encore réservés au latin : l'utopia de Thomas More, le discours de la méthode de Descartes (1637), les Provinciales de Pascal (1656). Au XVIIIe et XIXe siècles,
L'anglais aujourd'hui, est largement employé pour la communication dans de nombreux domaines (informatique, affaires, sciences essentiellement). Les langues ont des statuts de communication très différents : les six langues officielles des Nations Unies sont l'anglais, l'espagnol, le français, le russe, l'arabe et le chinois.
Néanmoins, les langues maternelles restent les langues de communication localement, en particulier en Europe, qui a défini une politique sur ce point.