Un pirate informatique est une personne commettant des actes considérés comme des délits ou des crimes dont l'objet ou l'arme est lié à l'informatique. Ce terme fait référence aux pirates du milieu maritime, le terme de piratage a remplacé celui de piraterie dans le langage par glissement sémantique et suite à l'utilisation du terme 'piratage' dans les médias. Il est à noter, néanmoins, que « piraterie » reste très largement de mise en Afrique francophone.
En 2005, comme ce terme est relativement jeune, il est soumis à des controverses et des variations de sens suivant les individus ou les groupes d'individus qui l'utilisent.
Dans les années 1980, des groupes de pirates informatiques comme le Chaos Computer Club ou le Cult of the Dead Cow se sont auto-proclamés hackers, ce qui signifie : expert dans leur domaine. Ce terme a alors été repris par la presse et même parfois dans le milieu de la sécurité informatique.
Le mot hacker désigne simplement en Outre-Atlantique une personne apte à modifier astucieusement un objet pour le destiner à un autre usage que celui prévu initialement. Le terme ne comporte pas de connotation péjorative.
Les hackers de l'époque tel que Eric S. Raymond n'ont pas du tout apprécié d'être amalgamés avec de la petite délinquance et ils ont alors surnommé les pirates informatiques : crackers, bien que ce terme soit parfois utilisé pour désigner des personnes cassant les protections des logiciels.
Dans la terminologie actuelle (2006), les black hat hackers (les hackers au chapeau noir), c'est-à-dire les experts qui utilisent leurs connaissances à mauvais escient, sont aussi qualifiés de pirates informatiques.
A contrario, les white hat hackers se servent de leurs compétences pour résoudre des problèmes en avertissant la personne ou l'organisme concerné d'un problème de sécurité. Ils disposent souvent, grâce à leur travail, de la réponse appropriée qu'ils peuvent monnayer comme bon leur semble.
Il est aujourd'hui fréquent d'entendre dans la bouche des producteurs de musique et de film le qualificatif de « pirate informatique » pour désigner les personnes téléchargeant des musiques et des films en dépit du droit d'auteur. On assiste ainsi à un nouveau glissement sémantique dans le but de faire l'amalgame entre des internautes qui téléchargent, des personnes attaquant des réseaux informatiques et les anciens pirates des Caraïbes. Le terme « pirate » n'en finit donc pas de s'affaiblir.
En 1998, dans son Lexique de l'Internet, J.-C. Finidori définit un pirate informatique comme étant un expert informatique qui s’introduit de manière délictueuse dans une machine sécurisée, pour récupérer des informations confidentielles ou endommager le système et ses dossiers.
Le terme pirate a été choisi par la commission générale de terminologie et de néologie et définit une personne qui contourne ou détruit les protections d'un logiciel, d'un ordinateur ou d'un réseau informatique. Il a été choisi pour remplacer aussi le terme cracker.