Provision technique

Les provisions techniques sont inscrites au Passif du Bilan d'une compagnie d'assurance.

- aux charges à prévoir pour faire face à la sinistralité non encore déclarée mais prévisible des contrats en cours.
- calculées à partir de règles et principes précis (probabilités basées sur des statistiques de sinistres passés).

Ces règles font qu'on parle aussi pour ces provisions de « réserves mathématiques »

Les provisions techniques doivent en principe être placées dans des emplois financiers définis par la réglementation et assurant le maximum de sécurité et de liquidité (emprunts d'État notamment)

Il existe de nombreuses sortes de provisions, mais les deux principales sont les provisions pour sinistres à payer et les IBNR :

- Les provisions pour sinistres à payer correspondent aux sinistres dont l'assureur a eu connaissance, mais qu'il n'a pas encore pu régler à son assuré. Ces provisions peuvent être évaluées par une méthode "dossier-dossier".Dans ce cas, pour chaque dossier de sinistre en sa possession, l'assureur estime le montant probable du décaissement correspondant. Cette estimation est le plus souvent faite par les personnes en charge de la gestion du sinistre. L'autre méthode d'estimation de cette provision est une méthode globale, le plus souvent statistique, qui vise à établir le montant total des décaissements à prévoir sur les dossiers en cours.

- Les IBNR (Incurred But Not Reported) correspondent aux sinistres qui sont déjà survenus, mais dont lesquels l'assureur n'a pas encore connaissance. Cette provision est en général établie de manière statistique par des actuaires.

Les provisions techniques correspondent à une part très importante, parfois plus de 50%, du passif du bilan des compagnies d'assurance, et leur valeur a donc un impact important sur le résultat de la compagnie.