La Régie autonome des transports parisiens (RATP) est une entreprise publique désignée par le STIF pour assurer la gestion du métro et d'autres transports urbains de Paris et de sa proche banlieue : autobus, tramway, et une partie des lignes A et B du RER.
Cette régie a été créée en 1949, en remplacement de la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris (CMP), afin de gérer l'ensemble des moyens de transport souterrains et de surface, qui étaient auparavant assurés par des entreprises privées. Son statut est celui d'un Établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC).
Fiche descriptive
Forme juridique : Établissement public
Dates clés : 1949, création
Slogan : Un bout de chemin ensemble
Siège social : Paris
Personnes-clés : Pierre Mongin, Pdg
Secteurs d'activité : Transport de voyageurs, exploitation, gestion d'infrastructure et ingénierie
Principaux produits : Métro, RER, Autobus, Tramway
Filiales : RATP Développement
Effectif : 44 860 (2005)
Le groupe RATP
La loi SRU autorise la RATP à intervenir par le biais de filiales, dans la conception et l'exploitation de réseaux de transport public sur tout le territoire national.
En 2001 "RATP France" est créée, garantie de transparence et d'étanchéité des comptes entre les activités relevant du contrat entre la Ratp et le STIF, d'une part et les activités développées en dehors de ce contrat, d'autre part.
En janvier 2002, le Groupe Caisse des Dépôts et la RATP signent un accord visant à accroître, dans le cadre d'un co-développement équilibré, leurs activités de transport en France et à l'étranger.
Des prises de participations croisées ont entraîné, un changement de raison sociale de RATP France, devenue "RATP Développement" et qui voit son champ d'intervention étendu à l'international.
Sous la marque RATP France, RATP Développement intervient dans plusieurs agglomérations françaises en tant qu'opérateur, gestionnaire et assistant technique : Mulhouse, Clermont-Ferrand, Annemasse, Chelles, Saint-Quentin-en-Yvelines… RATP France réalise également des études et expertises des réseaux de transport, pôles d’échanges et divers projets de transport et d’intermodalité. Au niveau international, RATP Développement apporte une assistance à l’exploitation au RER d’Athènes (3 lignes d’une longueur totale de 260 kilomètres). RATP Développement est actionnaire de La Ferroviaria Italiana (LFI), exploitant d’un réseau ferroviaire et routier autour d’Arezzo (Toscane) et de M’Dina Bus, exploitant d’une partie du réseau de bus de Casablanca. RATP Développement intervient également dans le domaine de la maintenance et du conseil (gestion, marketing). Sa filiale ferroviaire commune avec Transdev, EuRailCo, détient 75 % de Trans Regio, opérateur de 3 lignes régionales en Rhénanie-Palatinat.
Dans le domaine de l'ingénierie, la RATP as fondée Xelis, créée principalement pour répondre aux futurs appels d'offres du STIF désormais maître d'ouvrage des projets transports en Ile-de-France.
La politique de la RATP
Alors que dans les années 1980, on estimait qu'un tiers des parisiens prenaient le métro sans payer, la RATP s'est engagée depuis les années 1990 dans une politique de « reconquête du territoire » et de rentabilisation du réseau : multiplication du nombre de contrôleurs, création de groupes de vigiles : les GIPR (Groupe d'Intervention et de Protection Rapprochée), puis les GPSR (Groupe de Protection et de Sécurité Rapprochée) et les CSA (Contrôle, Sécurité, Assistance).
Plusieurs associations d'usagers ont protesté contre cette politique sécuritaire et commerciale. En 1995, le TRAUM (Tribune de Résistance Active des Usagers du Métro, « métro » en langage « verlan ») a dénoncé la création des GIPR comme un moyen de chasser les SDF du métro. Le TRAUM a notamment signalé plusieurs cas de tabassages de sans-abri par les vigiles de la RATP. Une autre association d'usagers est apparue en 2001 : le Réseau pour l'Abolition des Transports Payants, qui comme son nom l'indique, milite pour la gratuité des transports. Ces associations d'usagers dénoncent aussi les méthodes violentes des vigiles de la RATP pour interpeller les fraudeurs.
Enfin, depuis 2003, une nouvelle forme de contestation s'est développée contre la publicité dans le métro. Les « publiphobes » ont ainsi organisé à plusieurs reprises des actions contre les panneaux publicitaires en déchirant les affiches ou en les couvrant de graffitis.