La retraite, dans le sens social et financier, se caractérise par :
- la cessation d'une activité professionnelle sous certaines conditions (âge, durée d'exercice, etc.)
- le bénéfice d'une pension de vieillesse (appelée souvent elle aussi « retraite »), obtenu à titre gratuit ou contre cotisation. La cotisation a pu être versée en partie, ou la pension de retraite complétée, par un tiers (l'employeur, l'état...), notamment pour tenir compte de situations particulières :
o maternité,
o handicaps,
o invalidité,
o modification grave du nombre des assurés (mineurs de houille, agriculteurs, etc.)
- éventuellement, possibilité de reprendre une autre activité rémunérée.
La retraite, historiquement rare et courte créée apparemment par Bismarck au XIXe siècle, se généralise au XXe siècle avec l'allongement de la durée de vie. Devenue perspective probable, elle pose des problèmes particuliers du fait de son horizon inhabituellement lointain (plusieurs dizaines d'années) et donc du caractère hautement spéculatif des conditions dans lesquelles elle pourra s'exercer.
Tous les systèmes organisent un transfert de ressources des actifs d'aujourd'hui vers les inactifs (pensionnés de retraite). Ce transfert peut se régler selon de multiples clefs qui sont généralement combinées :
* le choix personnel : vivre comme Achille ou la cigale proverbiale (bien maintenant, et tant pis pour la vieillesse, si on y arrive), ou comme la fourmi (préparons l'avenir et tant pis pour mon confort actuel).
* le choix collectif (disciplinons les cigales, sinon il faudra les prendre en charge).
* le mode de transfert vers le futur : par la propriété individuelle ou par des « droits sociaux ».
* la référence utilisée : la situation passée des pensionnées (qu'il s'agisse de leur revenu ou de leur activité) ou la situation présente des pensionnées par rapport aux actifs du moment.
* la détermination du montant transféré : en part relative de la richesse disponible, ou en valeur absolue.