Virus informatique

Un virus informatique est un logiciel malveillant écrit dans le but de se dupliquer sur d'autres ordinateurs. Il peut aussi avoir comme effet, recherché ou non, de nuire en perturbant plus ou moins gravement le fonctionnement de l'ordinateur infecté. Il peut se répandre à travers tout moyen d'échange de données numériques comme l'Internet, mais aussi les disquettes, les cédéroms, les clefs USB etc.

Son appellation provient d'une analogie avec le virus biologique puisqu'il présente des similitudes dans sa manière de se propager et de se reproduire. On attribue le terme de « virus informatique » à l'informaticien et spécialiste en biologie moléculaire Leonard Adleman (Fred Cohen, Experiments with Computer Viruses, 1984).

Le nombre total de virus couverts par Sophos s'élevait à 93 875 (tous types confondus, en août 2004) d'après Mag-securs. Ce chiffre n'est qu'une approximation grossière du nombre réel de virus en circulation, chaque éditeur d'antivirus ayant intérêt à « gonfler » la réalité, d'autant plus que sur tous les virus identifiés, très peu atteignent le stade de la diffusion massive sur les réseaux. La très grande majorité concerne la plate-forme Windows. Le reste est essentiellement destiné à des systèmes d'exploitation qui ne sont plus distribués depuis quelques années, comme les 27 virus -aucun n'étant dangereux- frappant Mac OS 9 et ses prédécesseurs (recensés par John Norstad, auteur de l'antivirus Disinfectant).

Les virus font souvent l'objet de fausses alertes que la rumeur propage, encombrant les messageries. Certaines d'entre elles, jouant sur l'ignorance en informatique des utilisateurs, leur font parfois détruire des éléments de système d'exploitation totalement sains.

Les différents types de virus

Le virus classique est un morceau de programme, souvent écrit en assembleur, qui s'intègre dans un programme normal (ou dans le Master Boot Record dans le cas d'un virus de boot), le plus souvent à la fin, mais aussi au début ou même au milieu. Chaque fois que l'utilisateur exécute ce programme « infecté », il active le virus qui en profite pour aller s'intégrer dans d'autres programmes exécutables. De plus, lorsqu'il contient une charge virale, il peut, après un certain temps (qui peut être très long) ou un évènement particulier, exécuter une action prédéterminée. Cette action peut aller d'un simple message anodin à la corruption de certaines fonctions du système d'exploitation ou la corruption de certains fichiers ou même la destruction complète de toutes les données de l'ordinateur. On parle dans ce cas de bombe logique et de charge utile. Les macro-virus qui s'attaquent aux macros de logiciels de la suite Microsoft Office (Word, Excel, etc.) grâce au VBA de Microsoft. Par exemple, en s'intégrant dans le modèle normal.dot de Word, un virus peut être activé à chaque fois que l'utilisateur lance ce programme.

Les virus de boot, aujourd'hui obsolètes. Ils ont existé du temps des ordinateurs personnels sur lesquels l'OS résidait sur disquette (E.g. AppleII, AtariST, Amiga, AmstradCPC, IBM-PC XT et AT, etc.). Le virus se répliquait en se recopiant sur le premier secteur, de la première piste, de la disquette. Pendant le démarrage de la machine, ce secteur était lu par défaut par le lecteur, lors du premier accès à la disquette. Ainsi l'unité centrale déterminait l'adresse physique du code de l'OS à charger en mémoire. Comme ce secteur contenait beaucoup de place vide, il était aisé de le modifier pour y ajouter du code nocif.

Les virus-vers, apparus aux environs de l'année 2003 et ayant connu un développement fulgurant dans les années qui suivirent, sont des virus classiques car ils ont un programme hôte. Mais s'apparentent aux vers (en anglais "worm") car :

Leur mode de propagation est lié au réseau, comme des vers, en général via l'exploitation de failles de sécurité.
Comme des vers, leur action se veut discrète, et non-destructrice pour les utilisateurs de la machine infectée.

Comme des vers, ils poursuivent des buts à visée large, tels que l'attaque par saturation (Denial Of Service) d'un serveur web par des milliers de machines infectées se connectant simultanément.
D'autres menaces existent en informatique, s'en distinguant souvent par l'absence de système de reproduction caractéristique des virus : le terme logiciel malveillant (en anglais spyware) est dans ce cas plus approprié.

Catégorie :
Strategie
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Date de publication :
06 mai 2006